Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/33

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répondent à nos espérances. En conséquence, nous ne pouvons qu’engager fortement les praticiens et les expérimentateurs à faire des recherches dans la voie que nous indiquons. Si le succès répond à la théorie, nul doute que l’arsenic soit désormais employé comme anaphrodisiaque ; si, au contraire, les faits la viennent infirmer, il faudra chercher ailleurs un médicament plus efficace. — Mais….. je vois déjà plus d’un censeur m’accuser de faire partie de l’école homœopathique ; eh ! bien, je répondrai à ces critiques : Non, je ne me range pas à l’opinion des disciples de Hahnemann, mais je suis tout à fait partisan de l’éclectisme ; aussi je n’hésite pas à emprunter à cette doctrine, à la méthode empirique même, les moyens de guérison qui offrent quelque chance de succès, alors surtout que les traitements rationnels ont échoué. J’ai pris, en effet, pour règle de conduite le principe suivant ; il est ma devise : « Prends le remède où il se trouve, le meilleur est celui qui guérit. » Nul ne me blâmera sans doute si je lui reste fidèle.

Je tairai ici les inflammations, éruptions, gangrènes, etc., qui surviennent à la suite de l’ingestion des arsenicaux, et qui choisissent pour lieu d’élection les parties génitales externes, car ces lésions cutanées, outre qu’elles n’ont guère été constatées que chez l’homme, appartiennent plutôt à l’intoxication qu’à la médication arsenicale.

Fonctions nutritives. — Comme on peut le pré-