Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/47

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hors la plus grande quantité d’arsenic ; aussi les toxicologistes ne manquent-ils jamais d’interroger l’urine, dans leurs recherches médico-légales. Ce produit de sécrétion est même plus abondant quand il provient de sujets soumis à l’action de l’arsenic qu’à l’état physiologique ; dans ce cas, en effet, la texture des glandes rénales est modifiée ; elles sont le siége d’une hypérémie dont l’intensité est en rapport avec la dose de médicament administrée ; et comme conséquence, il y a augmentation sensible de la quantité d’urine sécrétée. Il y a exception cependant pour les doses élevées, car elles produisent des hémorrhagies et diminuent toujours la sécrétion urinaire.

Après les reins, la peau est l’organe qui se prête le plus à l’expulsion de l’arsenic. MM. Bergeron et Lemattre ont constaté sa présence dans la sueur des malades soumis à un traitement arsenical ; M. Chatin a trouvé ce poison dans la sérosité d’un vésicatoire, chez un sujet qui en avait absorbé.

Le foie semble être le centre d’attraction de toutes les matières toxiques qui pénètrent dans l’économie ; l’arsenic lui-même a également une tendance marquée à se porter vers lui ; aussi les analyses de la bile et de la substance glandulaire ont-elles toujours démontré que cette voie d’élimination est une des plus actives. C’est encore là un critérium précieux dans le cas d’expertise médico-légale.

Viennent ensuite, la muqueuse intestinale ; le