Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/49

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avec détails les effets thérapeutiques des préparations arsenicales, et nous allons nous contenter d’en faire connaître à gros traits les principaux.

Le plus grand emploi que les vétérinaires aient fait de l’arsenic a été pour combattre cette affection particulière des voies respiratoires, qui a reçu le nom de pousse, d’emphysème pulmonaire ; elle correspond à l’asthme de l’homme. Chez ce dernier, on connaissait déjà depuis le commencement de notre ère (Dioscoride) l’influence favorable que les arsenicaux exerçaient sur la muqueuse des bronches et sur le parenchyme pulmonaire ; mais l’acide arsénieux ne paraît avoir été essayé au même titre sur nos animaux qu’après les révélations de M. de Tschudi. C’est à M. Bouley que revient l’honneur d’avoir utilisé, le premier, ce puissant antidyspnéique contre l’emphysème du cheval ; les divers cas de guérison qu’il a publiés sont très nombreux et parfois vraiment surprenants ; je citerai seulement un exemple emprunté à son Nouveau dictionnaire.

« — Le cheval de cette observation était poussif à un point tel que tout son corps oscillait sous les battements de son flanc. L’auscultation et la percussion firent reconnaître chez lui les symptômes positifs de l’emphysème pulmonaire diffus. On le soumit à l’usage de l’arsenic, 1 gr. par jour, et tous ces symptômes s’amendèrent en moins de trois semaines de la manière la plus merveilleuse. On rendit cet animal à son propriétaire, mais sans lui prescrire de continuer le