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Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/56

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n’est pas capable de déterminer dans l’organisme un ébranlement tel que la maladie soit arrêtée dans sa marche. Pour M. Ch. Martin, la réponse affirmative n’est pas douteuse ; je me range volontiers moi-même, au point de vue pratique, à l’opinion de cet honorable vétérinaire ; je me base en cela sur l’efficacité reconnue de cet agent dans le traitement des vieux jetages, des coryzas chroniques, et sur le caractère spécifique que ces affections sont parfois susceptibles de revêtir ; d’ailleurs, ici surtout, Tentare non nocet. — Les fumigations arsenicales pourraient aussi être essayées, mais avec beaucoup de circonspection, conjointement au traitement interne, dans le but de modifier les sécrétions, de faire avorter ou d’empêcher l’évolution fatale des nodosités morveuses, et de favoriser peut-être la résorption de celles qui seraient déjà formées ; on agirait ainsi directement sur toute l’étendue de la muqueuse des voies respiratoires, en même temps que sur l’organisme en général.

En médecine humaine, on se sert avantageusement de l’arsenic pour soulager les malades atteints de tuberculisation pulmonaire, pour enrayer la marche de cette affection, et même pour la faire disparaître complètement. MM. Trousseau, Sandras, Wahu, Millet, etc., ont relaté plusieurs observations de ce genre. Ce médicament pourrait également être essayé, en vétérinaire, sur les animaux phthisiques.

L’arsenic a encore été préconisé par divers au-