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Page:Tarride - De la médication arsenicale.djvu/60

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contro-stimulantes : mais en France on ne l’utilise guère à ce titre. — En 1843, M. Cambassido prétendit avoir administré sans inconvénient, à quelques moutons, une forte dose d’acide arsénieux (une once) avec du sel marin, et les avoir ainsi débarrassés d’une pleurésie chronique ; mais on n’a guère ajouté foi à de tels faits, car les expériences ont démontré que l’acide arsénieux est toxique pour le mouton à une bien plus faible dose. Les Anglais et les Allemands ont prôné cependant l’arsenic contre la péripneumonie contagieuse du gros bétail. M. Niederberger assure également avoir triomphé trois fois, par le même moyen, de cette terrible maladie. Il serait bon de déterminer, par des expérimentations nouvelles, le degré d’efficacité de ce remède contre une affection aussi grave et parfois si désastreuse. Dans quelques circonstances, l’acide arsénieux a été employé avec succès contre les congestions cérébrales.

On a encore préconisé l’arsenic comme anthelmintique, alors surtout que les parasites se trouvent dans le tube digestif. M. Niederberger l’a vu aussi provoquer l’expulsion des ascarides lombricoïdes et des tœnias ; en fumigations, il peut détruire les parasites des voies respiratoires et du poumon ; il agit comme vermicide puissant. Mais ne pourrait-on pas utiliser aussi les propriétés toxiques des arsenicaux pour débarrasser les solipèdes des larves d’œstres, quand elles se fixent sur la muqueuse du rectum ou sur la marge de l’anus ? On