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CHAPITRE VII

JUILLET-AOÛT 1887


Retour à Étretat. — Guy de Maupassant se livre à l’astronomie dans sa cuisine. — Il se réconcilie avec les épinards. — Tortues fugaces. — Marie Seize charmeuse de tortues. — La revanche… pensons-y toujours ! — Le Horla. — Des ombres noires passent. — L’influence de l’invisible. — Pierre et Jean composé dans l’allée de frênes. — Mme Pasca. — Mort de Piroli.

Juillet 1887. — Nous voici donc de retour à Étretat. Un matin, Monsieur vient accrocher dans la cuisine un planisphère céleste ; tout en le faisant mouvoir, il me donnait la description de la marche du ciel, nommant par leur nom les principales étoiles, distinguant les planètes des satellites. « Vous voyez, me dit-il, je sais déjà m’y retrouver et je ne suis allé qu’une fois avec Camille Flammarion à son observatoire. Mais quel homme charmant et instruit ! Sa science est des plus sérieuses et fort intéressante. » Je lui dis alors qu’Étretat possédait aussi un astronome distingué et je nommai M. Louis. « Mais c’est vrai, me dit-il, je le connais depuis mon enfance, je le voyais autrefois chez M. L… Voulez-vous lui demander s’il consentirait à venir à la maison, un soir qu’il fera beau ? Je suis sûr qu’il ne refusera pas. »

M. Louis vint passer plusieurs soirées avec mon maître. Une fois il l’emmena sur la falaise du Havre,