CHAPITRE XIV
FIN AOÛT, SEPTEMBRE ET OCTOBRE 1889
À la fin de ce mois d’août, nous entreprîmes un voyage en Italie sur le yacht.
Partis du port de Cannes au petit jour, pour profiter de la brise, nous franchîmes la passe entre la pointe de la Croisette et de l’île Sainte-Marguerite, laissant à gauche le golfe Juan.
Peu après, le soleil nous apparut au-dessus du cap d’Antibes, comme une boule de feu qui montait dans le ciel. Ce fait nous promettait une journée chaude.
En quelques bordées, nous étions en pleine mer, ayant presque doublé le cap. Mais ce fut tout. Le vent du matin avait donné ce qu’il donne généralement par les grandes chaleurs. L’après-midi, cependant, une brise d’Est s’établit et nous porta au delà de Villefranche. Là, mon maître nous fit remarquer la beauté de la côte. « Dans le bas, dit-il, c’est Beaulieu, un vrai nid de ver-