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Mon indolence et ma paresse
N’en peuvent suspendre le cours.

Déjà la vieillesse s’avance ;
Et je verrai dans peu la mort
Exécuter l’arrêt du sort,
Qui m’y livre sans espérance.

Fontenay, lieu délicieux
Où je vis d’abord la lumière,
Bientôt au bout de ma carrière,
Chez toi je joindrai mes aïeux.

Muses, qui dans ce lieu champêtre
Avec soin me fîtes nourrir,
Beaux arbres, qui m’avez vu naître,
Bientôt vous me verrez mourir !

Cependant du frais de votre ombre
Il faut sagement profiter,
Sans regret, prêt à vous quitter
Pour ce manoir terrible et sombre

Où de ces arbres dont exprès,
Pour un doux et plus long usage,
Mes mains ornèrent ce bocage,
Nul ne me suivra qu’un cyprès.


Chaulieu.


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SIMPLE VIE.


Oh ! laissez-moi mes rêveries,
Mes beaux vallons, mon ciel si pur,
Mes ruisseaux coulant aux prairies,
Mes bois, mes collines fleuries,