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Page:Tastu - Poésies complètes - 1858.djvu/35

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GERMANICUS


Chant d’une jeune Romaine.


 
Ceux même à qui Germanicus était inconnu le pleureront.
TACITE. Traduction de Dureau de Lamalle.


Pourquoi des anciens jours réveiller la mémoire ?
Ma voix suffirait elle à leur immense gloire ?
Laissez, laissez dormir les antiques douleurs,
Ne forcez point mes yeux à se mouiller de pleurs.

Parti du fond de la Syrie,
Quel cri d’effroi glace nos cœurs ?
0 mort ! ton aveugle furie
Est le signal de nos malheurs !
Il est tombé l’espoir de la patrie ;
Germanicus, nova désormais sacré,
Germanicus, héros trop tôt pleuré,
Tu meurs ; tes amis en silence
Recueillent ton dernier soupir,
Et ce mot, vengeance, vengeance !
Retentit dans leur souvenir.

Déjà la publique colère
Dénonce tout bas le poison,
Préparé des mains de Tibère,