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Page:Tastu - Poésies complètes - 1858.djvu/98

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S’enchaîner à tes mouvements.
D’admirateurs environnée,
Quelque jour leur foule étonnée,
Suivant des yeux tes pieds légers,
Croira voir nos danses rapides,
Qui laissent sur les prés humides
Une empreinte, effroi des berger.

Reçois nos dons ! Par la lumière,
Des sept couleurs brillant faisceau,
Dans leur parure printanière
Les fleurs naîtront sous ton pinceau.
Reçois un don plus doux encore,
Ravis à la corde sonore
Des accents de gloire et d’amours,
Et rends à ta noble patrie
Les jours de la chevalerie,
Et les chants de se» troubadours.

Reçois nos dons ! Que sur ta bouche
Règnent les séduisants discours,
Le mot qui plaît, l’accueil qui touche,
Et l’adieu qu’on retient toujours ;
Dans tes yeux, ces regards de flamme
Où l’âme se révèle à l’âme ;
Dans ton cœur enfin l’amitié,
Le don d’aimer pour être aimée ;
L’indulgence au soupçon fermée,
Et les trésors de la pitié.

Mais notre jeune souveraine,
Qui seule se taisait encor,
S’écrie : Un jour tu seras reine,
J’en atteste mon sceptre d’or,
Ton front, digne du rang suprême,
Embellira ce diadème,
Conquête et présent du guerrier :