» Si du ciel s’éclaircit le bleu sombre ;
» Si bientôt son haleine dans l’ombre
» Est plus fraîche et son front plus riant ;
» Si nous luit cette frange dorée
» Que suspend à sa robe éthérée
» L’Orient !…
» Sur le front de la foule éperdue
» Nous lisons la nouvelle attendue :
» Des combats les hasards sont prédits.
» Le vent dit : L’orage est à prêt à naître ;
» L’aube dit : Le soleil va paraître ;
» Moi je dis :
» Hâte-toi, messager de victoire,
» Hâte-toi, j’ai besoin de te croire ;
» Levez-vous, ouragans redoutés ;
» Et, vainqueur des ténèbres obscures,
» Toi, soleil, viens nous rendre plus pures
» Tes clartés !
» Car j’entends des confins de la terre
» Accourir comme un bruit sourd de guerre ;
» J’ai compris les menaces du vent ;
» Je vois l’homme, attendant la lumière,
» Contempler d’une avide paupière
» Le levant !…
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TROISIÈME JOURNÉE.