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TROISIÈME JOURNÉE.

» Si ma voix pouvait être entendue !…
» Mais, hélas ! d’une plainte perdue,
» Nulle oreille aujourd’hui ne s’émeut !
» Oh ! qui donc me rendra ma couronne,
» Pour un jour leur crier de mon trône :
 » Dieu le veut !

» Dieu le veut ! Cherchez tous sa lumière !
» Réunis en phalange guerrière,
» Serrez-vous, quel que soit le drapeau ;
» Dussiez-vous, dans la foi qui vous mène,
» N’arracher à la plage lointaine
 » Qu’un tombeau !

» Dieu le veut ! Que votre force unie,
» Or, savoir, rang, jeunesse, génie,
» Fasse brèche à la fois devant nous ;
» Ces faveurs, par le ciel décernées,
» Pour vous seuls ne vous sont point données ;
 » Tous pour tous !

» Dieu le veut ! Que la race mortelle
» Au combat ait ses chefs devant elle :
» Les plus prompts sont ici les plus grands !
» Écoutez le signal qui détonne !
» Fantassins, formez-vous en colonnes !
 » À vos rangs !