Page:Tavan - Fleurs de rêve, 1889.djvu/153

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Tous ont fui, redoutant ses coups épouvantables,
Et la terreur les tient blottis dans les étables ;
Le vieux tueur de loups, le robuste vacher,
Ni le fort bûcheron, n’ont osé l’approcher.
Aucun pouvoir humain ne s’en peut rendre maître ;
Il faut un exorcisme, et l’on attend le prêtre…

Et, depuis quatre jours, là-haut, sous les deux clairs,
Le mufle tout sanglant et les yeux pleins d’éclairs,
Avec un roulement d’échos qui l’accompagne,
L’énorme taureau noir beugle dans la montagne.