Page:Tavan - Méthode pratique d'orchestration symphonique.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 24 —

sons que les autres, et ne sont pas toujours bien justes, il est vrai que cela dépend beaucoup de l’exécutant, en tous cas dans les solos on fera bien d’éviter d’y rester longtemps.

Ensuite l’octave complète à partir du si 3me ligne, possède une sonorité éclatante, et douce au besoin, le doigté est le même que pour la 1re octave du Chalumeau.

Au delà les sons deviennent un peu criards, on les emploie surtout dans le forte.

La Clarinette peut comme la Flûte aborder : des traits rapides, arpèges, gammes chromatiques, etc. Les notes répétées, et les trémolos se font aussi, quoique l’exécution en soit assez difficile.

Il faut se méfier de certains trilles scabreux et dont quelques-uns sont même impossibles.

Les Trilles majeurs sur deux notes diésées ou bémolisées, qui sont difficiles, sont les suivants, ainsi que leurs synonymes : sur (fa sol ), sur (sol la ) des trois octaves de l’étendue.

Difficiles également les trilles mineurs sur : (sol la ), et sur (la si ) du milieu de la portée.

Les trilles suivants sont impraticables : (mi, fa grave), (la si grave), et dans la portée (si do ), (do ), et ( , mi ).

Pour l’Orchestre, on écrit deux parties de Clarinette ; une 1re et une 2me s’écrivant, pour la partition, soit sur la même portée, soit en accolade[1] ; pour l’exécution, on ne les écrit jamais sur la même portée, mais bien en accolade ou séparément[2].

La Clarinette est un Instrument facile à manier, pouvant exécuter à peu près toute espèce de traits avec une facilité presque égale à celle du Violon. Dans la musique d’Orchestre la Clarinette est fréquemment employée pour les Solos, les parties d’accompagnement, les tenues ; elle joue à la tierce, à la sixte, en octaves ; à l’unisson avec Flûte, Hautbois, Cornet, Violons, au gré du Compositeur, quelquefois les deux Clarinettes jouent à l’unisson, en tierces, en sixtes, en octaves ; il est bon de faire jouer la 2me Clar. plus bas que la 1re, mais dans les parties d’accompagnement on est quelquefois entraîné à faire monter la 2me au-dessus de la 1re, pour résolution naturelle ou toute autre raison.

On peut dans le cours d’un morceau (surtout dans les fantaisies), selon les changements de tons qui peuvent se présenter, changer de Clarinette. Le changement doit être indiqué au-dessous des bâtons de pauses par ces mots : Changez en La (ou Si ) ; et ce changement s’opère vite[3] ; deux ou trois mesures à compter suffisent, mais il ne

  1. Il est préférable de les écrire en accolade.
  2. Pour la danse il vaut mieux les copier séparément.
  3. Puisqu’il suffit de changer de Clar. — Ces changements ne s’opèrent pas aussi vite pour les Cors et les Cornets et surtout pour les Timbales.