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Voici le tableau que la Sentinelle Juive traçait de la physionomie de la Synagogue à cette époque, tableau reproduit par M. Léon Kabn :

« Tout allait à la dérive : point de décence ni de recueillement ; pas d’administration, pas de chefs, pas de surveillance ; un ministre officiant insuffisant ; un service religieux que rien ne venait relever, parce que le rabbin se refusait à l’introduction de l’orgue et qu’on ne pouvait arriver à constituer le chœur ; le culte extérieur négligé ; une prédication qu’on subissait cinq ou six fois par an, mais qu’on n’aimait pas… Avec cela, des abus, qu’on était jadis arrivé à supprimer, s’étaient de nouveau introduits dans les mœurs religieuses, et des coutumes peu respectables s’étaient maintenues à travers les années. Le temple offrait un aspect étrange. Le mode de vendre les honneurs religieux à l’encan s’était conservé et faisait ressembler la maison de Dieu à une salle de commissaires-priseurs, avec les criées jetées en un langage moitié allemand, moitié hébreu, les offres lancées de plusieurs points à la fois, les cris, les explications, les colloques, les allées et venues, et un brouhaha assourdissant… Le Consistoire voyait tout cela et n’y pouvait remédier. Il en souffrait d’autant plus qu’on l’en rendait responsable. Il avait


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