Rite Écossais, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui dans le plus grand nombre de pays, était fondé. On voit que j’avais raison de dire que c’est une création essentiellement juive ; et ce fut le Suprême Conseil de Charleston qui institua
de la maçonnerie des hauts grades (1728). En outre, ces cinq grades-là sont appelés « grades israélites », parce que leurs épreuves d’initiation se rapportent à la légende maçonnique d’Hiram, censément extraite des traditions israélites.
Ces trois grades furent pris par Isaac Long au rite des Illuminés allemands, créé par Adam Weishaupt (17136), qui lui-même les avait empruntés à l’Écossisme d’Hérodom, mais en les modifiant et en leur donnant le caractère ultionniste, réminiscence de la Sainte-Wehme ou secte des Francs-Juges. Ces trois grades-là, ainsi que les 21e et 30e degrés sont aussi appelés « grades à poignard », parce que le poignard y joue un grand rôle dans les épreuves et qu’on y enseigne l’assassinat des ennemis de l’Ordre. Dans l’Écossisme d’Hérodom, le 11e degré avait pour titre : Chef des Douze Tribus.
Ces six grades furent pris dans l’Écossisme d’Hérodom, où ils formaient des grades israélites complétant les cinq mentionnés plus haut (4e à 8e degré). Le 14e degré se nomme aussi : Chevalier Écossais de la Voûte Sacrée.
Ce grade fut pris dans l’Écossisme d’Hérodom, où il formait un grade gnostique, dont l’origine remonte à la secte socinienne, aïeule de la franc-maçonnerie, dans l’échelle généalogique qui part du magisme de Simon de Gitta pour aboutir aux Rosi-Crucians anglais, en passant par les Manichéens et les Templiers.
Ces quatre grades furent pris dans l’Écossisme d’Hérodom. Les 19e et 20e degrés y formaient deux grades templiers ; le 21e, appelé Grand Maître de la Clef dans le système d’Hérodom, fut modifié en grade wehmique par Weishaupt et conservé ainsi par Isaac Long ; le 22e formait un des deux grades cabalistiques du système d’Hérodom.
Ces cinq grades constituent des innovations d’Isaac Long, John Mitchell et Frédéric Dalcho ; c’est ce dernier qui, sur les données de Long, rédigea les cahiers de ces grades ; ce sont des grades templiers, complétant les 19e et 20e degrés de l’Écossisme d’Hérodom.
Ce grade fut pris dans l’Écossisme d’Hérodom, où il formait le 23e degré et servait, comme grade cabalistique, de complément au Chevalier Royal-Hache.
Ce grade est une des innovations d’Isaac Long ; il est essentiellement templier ; son rituel a été entièrement rédigé par Long, puis augmenté par Moïse Holbrook, et enfin commenté par Albert Pike ; c’est un grade très important, comme enseignement de la doctrine templière.
Ce grade fut pris dans l’Écossisme d’Hérodom, où il formait le 24e degré sous le titre de Commandeur de l’Aigle blanc et noir ; mais il n’avait pas, dans le système primitif, l’importance que lui donnèrent Long, Mitchell et Dalcho. Son rituel a été souvent remanié. Le rituel de ce grade, qui a été imprimé par les soins du Convent de Lausanne (1875), est des plus incomplets ; les épreuves essentielles y sont volontairement omises. Le vrai rituel est celui d’Albert Pike, qui a refait, en les mêlant et en y ajoutant ses idées, les rituels de John Mitchell et de Laffont-Ladébat. Le Kadosch est à la fois un grade gnostique, templier et wehmique.
Ce grade est une des innovations d’Isaac Long, qui l’appela premier des trois « grades