Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894, tome 2, partie 1.djvu/500

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maisons et des terres autant qu’ils le pouvaient, et que par le moyen de l’usure, ils parviendraient bien vite à dépouiller les chrétiens de leurs biens-fonds et de leurs trésors ; — cela commence à se vérifier en Toscane, où les juifs exercent impunément l’usure la plus exorbitante et font d’immenses et continuelles acquisitions tant en campagne que dans les villes ;

10° Que, par conséquent, ils se promettaient dans moins d’un siècle d’être les maîtres du monde, d’abolir toutes les autres sectes pour faire régner la leur, de faire autant de synagogues des églises des chrétiens et de réduire le restant de ceux-ci à un vrai esclavage.

« Voilà, monsieur, les terribles projets de la nation juive, que j’ai entendus de mes propres oreilles.

« Jean-Baptiste Simonini. »

Note du chanoine Barruel : « Quelques mois plus tard, Sa Sainteté, à qui j’avais envoyé la lettre, me fit écrire par l’abbé Tetta, son secrétaire, que tout annonçait la véracité et la probité de celui qui m’avait découvert tout ce dont il se disait avoir été le témoin »… J’ai su depuis, par la voie d’un franc-maçon initié aux grands mystères de la secte, qu’il y avait beaucoup de juifs, surtout dans les hauts grades.


Bien entendu, en retenant ici cette lettre, il faut faire la part de la vantardise juive, exagérant à plaisir les complicités de mauvais prêtres. Néanmoins, on voit que l’important des faits annoncés était vrai.

En 1811, Joseph de Maistre dénonçait au roi de Sardaigne le rôle actif des juifs dans la révolution.

En 1818, le cardinal Consalvi signalait l’activité maçonnique des juifs, en particulier dans la Haute-Vente romaine ; ces plaintes ne sont que trop justifiées par une lettre que peu de temps après, en 1822, un juif membre de cette société secrète de Carbonari radicalement révolutionnaires, écrivait à un de ses frères en maçonnerie :

« Dans l’impossibilité où nos frères et nos amis se trouvent de dire encore le dernier mot, il a été jugé bon et utile de propager partout la lumière et de donner le branle à tout ce qui aspire à remuer. » C’est ainsi que se préparait la conspiration mazzinienne contre le pouvoir temporel du pape, dont les juifs du reste se sont toujours montrés les plus ardents adversaires. On les vit en Allemagne acclamer Napoléon Ier comme le Messie, le destructeur de la Papauté et de l’Église.

De tous les rites maçonniques, le rite dit Égyptien ou de Misraïm est considéré comme le rite juif par excellence ; on sait qu’il comprenait, jusqu’en ces derniers temps, 90 degrés dont les derniers sont profondément imprégnés de cabalisme ; partant du grand principe oriental de la distinction de deux dieux, l’un bon et l’autre mauvais, Ormuzd et Ahrimane, ce rite aboutit à l’adoration de la Nature, personnifiée dans le Soleil ou le Feu. Il est, comme on le voit, une excellente porte d’entrée du Palladisme. Ce rite a été créé par trois juifs, les frères Bédarride, qui tenaient d’un juif français