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Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894, tome 2, partie 2.djvu/232

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On comprend sous ce nom diverses pratiques spéciales, que les palladistes accomplissent en dehors de leurs ateliers, mais sans qu’il y ait obligation absolue pour eux ; ceux qui s’y livrent sont les fanatiques zélés, les plus haineux, car leur but est de « réduire à néant les influences adonaïtes » : ainsi, parmi les Petites Imprécatoires, celle que j’ai citée tout à l’heure, imaginée contre le Rosaire en haine de la Sainte Vierge et de son Divin Fils.

Dans ces pratiques, je ne saurais omettre celle des Trois saluts au Soleil. Le luciférien dévot s’y livre alors qu’à l’église voisine tinte la sonnerie de



Lord Arthur Hill
grand-maitre provincial de County-Down.
Lord Brooke
grand-maitre provincial de d’Essex.

l’Angelus ; chaque coup de cloche lui rappelle la haine qu’il a jurée au catholicisme, et il éprouve une joie sauvage à réciter en son for intérieur ou à voix basse, cette salutation à l’astre solaire, répétée trois fois dans la journée, en même temps qu’ailleurs les chrétiens prient ; là le soleil est invoqué comme feu céleste, âme divine et visible de Lucifer, et les blasphèmes contre Adonaï sont intarissables, mêlés à la salutation palladique.

Le suprême bonheur des enragés, — on les rencontre surtout parmi les femmes, qui, lorsqu’elles se sont vouées au mal, s’y vautrent avec frénésie, avec fureur, — est d’aller dans les églises catholiques, pendant les offices, principalement le dimanche matin, au moment des messes. La Maîtresse