Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894.djvu/581

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vous venez d’assister, et d’abord, laissez-moi vous exposer les faits.

« J’avais tenu à convoquer ce soir, pour nous servir de sujets, des étrangers, des mercenaires, — c’est le mot exact, — que nous payons pour nous divertir simplement, ainsi qu’ils le croient. De la sorte nous n’avons ni amour-propre ni susceptibilité d’aucune espèce à. sauvegarder ou à respecter.

les francs-maçons de haute marque
Julius Hoffmann,
grand-maître du Lotus Saint-Frédéric, à Berlin.
Dorothée Schultz,
grande-maîtresse des Mopses du Parfait Silence, à Berlin.

« Vous avez vu là, devant vous, opérer un de ces médiums comme il y en a tant à Berlin, qui jouissent d’un très grand crédit et gagnent relativement de l’argent ; en définitive, à mon avis, ainsi que j’espère vous le prouver en vous le faisant toucher du doigt, vous avez vu un simple escroc abusant de la crédulité publique ; mais aussi, et comme pour que la leçon fût complète, vis-à-vis de l’escroc, du jongleur, et ici je me permets de le regretter, était assis l’un des nôtres, le professeur Sundström, de Stockholm, un de ceux dont la parole fait autorité en ces matières ; il vous apparaîtra donc tout à l’heure combien il a été berné et combien