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et radicale d’épilepsie ; guérison d’un muet ; un cas désespéré ; admirable guérison d’une tumeur énorme ; un petit enfant estropié ; un petit enfant recouvre la vue de l’œil droit ; Angèle Cecconi et l’image de Notre-Dame des Sept-Douleurs ; une petite enfant guérie ; guérison prodigieuse après quatorze ans de souffrance ; autre guérison merveilleuse après seize ans de maladie.

Conclusions. — I. Le surnaturel éclate avec évidence dans les faits de Capocavallo. — II. Les faits surnaturels de Campocavallo nous rappellent à Celui qui est la Vie. — III. Allons à Notre-Dame des Sept Douleurs.


Ce qui est le plus extraordinaire dans le miracle permanent du tableau de l’Addolorata, c’est qu’il se répète hors de Campocavallo ; les reproductions de la sainte image sont elles-mêmes miraculeuses.

Ainsi, cette guérison après seize ans de maladie, qui est la dernière relatée au chapitre V de la seconde partie, a eu lieu à Valparaiso (Chili). Les miracles hors de Campocavallo, opérés par des lithographies ou des photographies du saint tableau sont innombrables.

À Valparaiso, le docteur Riccard Cannan et tout le monastère du Bon-Pasteur certifient l’authenticité du miracle. Il est absolument prodigieux. Une pieuse demoiselle, nommée Marguerite, volontairement volée à la pénitence dans ce couvent, âgée de trente-neuf ans, était sur le point de rendre l’âme : depuis seize ans, elle souffrait « d’une tumeur abdominale », dit le certificat médical, « avec grandes déperditions de sang qui avaient lieu par vomissements et par d’autres voies ; la malade était radicalement incapable de marcher, de s’agenouiller ; elle fut finalement réduite à un tel état que sa mort était journellement attendue. » Or, voici qu’une personne restée inconnue envoya un jour au couvent quelques unes de ces reproductions, plus ou moins réduites, du tableau de Campocavallo ; Don Sorbellini se fait un agréable devoir d’en envoyer à qui lui en demande ; il en est de très petites qui peuvent se mettre dans une boulette de pain et s’avaler. Marguerite, ardente de foi et craignant que la sainte Communion lui fût refusée à cause de ses continuels vomissements, prit la plus petite des images et l’absorba comme nourriture. À l’instant même les vomissements et la toux disparurent, et ils duraient depuis seize ans !… Le lendemain, on lui apporta le saint Viatique. Il faut lire ce récit, il est des plus émouvants. Guérison complète, disparition subite de l’énorme tumeur, le poumon gauche totalement ulcéré est cicatrisé. Marguerite, qui auparavant ne pouvait faire le plus léger mouvement, quitte son lit, se lève, s’habille, court à la chapelle pour y remercier son auguste bienfaitrice. « La moribonde, écrit la Supérieure du monastère, va dans les chambres, dans les jardins, et, ivre de joie, pour donner des preuves