descendante de l’illustre alchimiste de la Rose-Croix socinienne, fondateur de la Franc-Maçonnerie ; et le Dieu-Bon ne se borna pas à donner sa signature aérienne et fulgurante ; il parut en personne, entouré de Baal Zéboub et d’Astaroth, et il présida lui-même la tenue ; et la flèche de fer, se dressant toute seule écrivit une nouvelle fois, en mon honneur, l’extraordinaire histoire.
Si, depuis cette époque, quelque franc-maçon palladiste de La Valette ou de Città-Vecchia s’est converti, Mgr Pace, évêque de Malte et archevêque de Rhodes, peut le faire interroger ; il ratifiera de point en point tout ce que j’affirme à ce sujet.
AURELIO SAFFI. Né en 1819 ; mort le 10 avril 1890. Il fut carbonaro, dès son jeune âge, et l’un des plus actifs lieutenants de Mazzini. À Londres, il épousa miss Georgina Crawford, fille ainée du F∴ Edward-H.-T. Crawford, l’un des principaux chefs de la Maçonnerie anglaise.
Lorsque Mazzini accepta le plan d’Albert Pike, basé sur la création d’un Rite Suprême superposé à tous les autres rites et les dirigeant au moyen du secret gardé pour la majeure partie des Frères, Aurelio Saffi participa activement à l’organisation de la Haute-Maçonnerie universelle, et il fut l’un des trois lieutenants grands assistants de Mazzini au Souverain Directoire Exécutif, de 1870 jusqu’à sa mort.
Il appuya toujours Lemmi auprès de Mazzini ; en réalité, c’est à Saffi qu’Adriano doit sa rapide marche ascendante dans les conseils secrets, directeurs de la secte. En effet, quand Mazzini songea à préparer la nomination de son successeur et fit agréer comme tel Adriano Lemmi par Albert Pike, Saffi s’effaça volontiers devant le juivaillon de Stamboul, auquel il portait une grande amitié : sans cette abnégation amicale, c’est lui qui aurait succédé à Mazzini comme souverain, chef d’action politique de la Haute-Maçonnerie.
À sa mort il fut remplacé au Souverain Directoire Exécutif par le Frère Etorre Ferra.
Fervent palladiste, Aurelio Saffi était un des Mages Élus consacrés au daimon Anti-Christ. En tenues triangulaires, il aimait à raconter qu’il avait été transporté par ce daimon à cent mètres au-dessus du Maëlström et qu’ainsi il avait vu le gouffre mieux que personne : il en faisait la description, disant que le Maëlström est « le nombril de la puissance terrestre d’Adonaï. »
Je parle de lui plus longuement dans mon ouvrage sur le Frère Crispi ; ils furent grands amis et complices dans l’exécution de l’ordre de Satan.
Je pense que j’aurai bientôt terminé cet ouvrage, qui m’a pris plus de temps que je ne l’avais prévu.
PETITE CORRESPONDANCE. — L.L., à L. J’ai reçu la caisse de livres : mille remerciements. Mais, par mesure de prudence, il a fallu faire la réexpedition en fractionnant par petits envois, très espacés ; le dernier envoi m’est parvenu le 24 février. Je ne vous promets pas de tout lire ; du moins, quand à présent. Veuillez je vous prie, présenter mes excuses au Dr B. et lui dire que je réparerai mon retard à sa complète satisfaction, aussitôt que je serai un peu plus libre de mon temps. Merci encore, et prières.
A.B. à R. – Cette personne n’est pas Sœur M∴, ou, du moins, ne l’était pas, quand j’étais à Londres. Peut-être l’est-elle devenue depuis lors ; car le patronage actuel de ses conférences est des plus suspects. J’aurai à vous écrire prochainement pour autre chose ; très important.
L’ANTI-MAÇON. — Voici le sommaire du numéro 5 de cette revue bi-mensuelle qui combat vaillamment la secte maçonnique ; le numéro vient de paraître :
1. L’Océan Noir, souvenirs occultistes (les Évêques du Paraclet), par K. de Borgia. — 2. L’Ennemi, par L.-M. Mustel. — 3. Les Insignes du Labarum, par Paul de Régis. — 4. En avant ! poésie, par Jean de Sales. — 5. Révélations sur le Satanisme, extrait du Messager du Cœur de Jésus. — 6. Partie officielle : compte-rendu de l’assemblée plé-