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En cas de fatigue survenant pendant ces voyages, telle ou telle conférence pourra être supprimée ; mais, l’itinéraire ne sera pas modifié pour cela. Quant aux conférences qui auraient été ainsi supprimées, elles seraient données dans le courant du mois de juillet, à mon retour d’Italie.

En effet, je ne resterai en Italie que vingt-deux jours, y compris le mercredi 9 juin. Mon séjour à Rome sera donc relativement court ; j’en partirai pour visiter les deux sanctuaires de Lorette et de Campo-Cavallo, voisins l’un de l’autre, et mon voyage de rentrée en France ne sera pas public, en compagnie d’une famille amie à qui j’ai promis de faire avec elle le pèlerinage de Lourdes (commencement juillet). Mon retour à Paris est fixé au jeudi 8 juillet.

Du 8 juillet au 17 août, je serai établie à demeure aux environs de Paris ; là, je recevrai tous les jours, l’après-midi, sauf le dimanche, ne m’absentant qu’exceptionnellement pour aller faire en province les deux ou trois conférences qui auraient pu être supprimées lors du premier itinéraire. Encore j’espère bien qu’il n’en sera pas ainsi et que le bon Dieu soutiendra mes forces pendant mes voyages de mai. Dans ce but, je demande à tous mes amis leurs ferventes prières.

Vers le 17 août, aura lieu mon départ d’Europe, et les mois de septembre et octobre seront entièrement consacrés aux conférences des États-Unis et du Canada. L’itinéraire en sera publié en temps utile. Néanmoins, je puis annoncer dès à présent une conférence à Louisville ; cette conférence sera contradictoire. En effet, mes ex-Frères et ex-Sœurs du Kentucky m’ont gardé leur amitié ; les Triangles de Louisville et un grand nombre de la région ont maintenu la doctrine luciférienne dite orthodoxe. Mes anciens amis ont donc consenti à discuter publiquement avec moi à Louisville au sujet de ma conversion, et cette discussion sera certainement dans les termes d’une parfaite cordialité. On avait pensé, d’abord, à un Frère du Triangle les Onze-Sept pour prendre la parole au nom des Palladistes américains ; mais, d’après la dernière lettre que j’ai reçue ; le choix s’est arrêté sur un Frère de New-York, afin que la personnalité de l’orateur demeure inconnue pour l’auditoire. J’accepte volontiers cette solution. Les Palladistes sont d’infortunés aveugles ; ce sont leurs doctrines que j’ai à cœur de combattre, non leurs personnes. J’ai grand espoir, avec l’aide de Dieu, dans les résultats de cette conférence.

J’adresse une proposition semblable aux Palladistes français. Pourquoi ne donneraient-il pas mandat à l’un d’entre eux de dire, avec courtoisie, sans invectives contre la religion catholique, ce qu’ils jugent être la raison de leur croyance ? Si quelqu’un parmi eux se décide, je lui engage ma parole de ne pas révéler son nom ; il pourra exposer son opinion sous son nom palla-