Orateur, la planche tracée est adoptée ; sanctionnons-la par notre approbation.
Chacun, à l’instar du Vénérable, étend le bras droit et laisse tomber bruyamment sa main sur la cuisse.
Tout ce qui précède constitue ce qu’on appelle les Travaux de Famille ; les membres de la Loge seuls peuvent y assister. Quand des Frères étrangers à la Loge veulent assister à la séance, ils se tiennent jusqu’à ce moment-là dans les pas-perdus, en compagnie du Frère Servant, gardien extérieur de la porte.
Une fois le procès-verbal adopté, le Vénérable reprend la parole pour faire introduire les Frères Visiteurs (il faut avoir au moins le grade de Maître pour être admis).
Le Vénérable. — Frère Maître des Cérémonies, veuillez vous transporter dans le parvis du temple et savoir s’il y a des Frères Visiteurs.
Le Maître des Cérémonies obéit et va jeter un coup d’œil dans les pas-perdus. Si aucun Frère Visiteur ne s’y trouve, l’affaire est promptement réglée. Si au contraire il y a des Frères Visiteurs demandant l’entrée du temple, le Maître des Cérémonies rentre, se place entre les deux Surveillants et dit : — Vénérable, des Frères Visiteurs, étrangers à ce Respectable Atelier, au nombre de…, demandent la permission de partager nos travaux.
Le Vénérable charge alors le Grand-Expert d’aller tuiler les Visiteurs, c’est-à-dire de s’assurer s’ils sont réellement francs-maçons. Si les Visiteurs sont nombreux, il envoie plusieurs Experts. La formalité du tuilage consiste dans un interrogatoire réglementaire, questions d’ordre, signes, attouchements, mots de passe, mots sacrés, etc.[1]. D’après les statuts, le Grand--
- ↑ Un chapitre, intitulé les Secrets Maçonniques, est entièrement consacré (au second volume) à tout ce qui concerne le tuilage pour chaque grade et chaque rite pratiqué en France.