Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/367

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Le 2e Surveillant. — Vénérable, c’est un Frère Visiteur qui demande l’entrée de ce Respectable Atelier.

On introduit le Visiteur retardataire qui esquisse le signe mystérieux et exécute la marche convenue.

Le Vénérable. — Mon Frère, d'où venez-vous ?

Le Visiteur. — De la Loge Saint-Jean, Vénérable.

Le Vénérable. — Qu’en apportez-vous ?

Le Visiteur. — Soumission à vous, Vénérable ; joie, santé et prospérité à tous les Frères.

Le Vénérable. — N’en apportez-vous rien de plus ?

Le Visiteur. — Le Maître de ma Loge vous salue par trois fois trois.

Le Vénérable. — Que fait-on à la Loge Saint-Jean ?

Le Visiteur. — On y élève des temples à la vertu et l’on y creuse des cachots pour le vice.

Le Vénérable. — Que venez-vous faire ici ?

Le Visiteur. — Vaincre mes passions, soumettre mes volontés et accomplir de nouveaux progrès dans la Maçonnerie.

Le Vénérable. — Occupez-vous quelque fonction dans votre Atelier ?

Le Visiteur. — Oui (ou non), Vénérable.

Le Vénérable. — Que demandez-vous, mon Frère ?

Le Visiteur. — Une place parmi vous.

Le Vénérable. — Elle vous est acquise ; allez donc occuper celle qui vous est destinée.

Si le Visiteur est un simple Maître, il va s’asseoir sur l’une des banquettes latérales. S’il est pourvu d’un haut grade, il monte à l’Orient et s’assied sur l’une des banquettes circulaires : quelquefois, à titre d’épreuve, le Vénérable l’arrête du geste au passage et lui indique les colonnes ; mais le Visiteur haut gradé ne doit pas tenir compte de cette observation, qui n’est qu’une feinte, et il prend place sur l’estrade.

Comme on pense, pas mal de temps se perd au