soit bien audacieux pour avoir conçu l’espoir d’obtenir une telle faveur !
Le Frère Terrible, toujours en dehors de la porte et tenant le récipiendaire par le bras : — Mes Frères, ce Profane est un homme libre et de bonnes mœurs.
Les deux Surveillants, à l’intérieur, répètent cette annonce, en s’adressant l’un au Premier Surveillant, et l’autre au Vénérable.
Le Vénérable. — Puisque le Frère Terrible affirme qu’il en est ainsi, faites demander à ce Profane ses noms et prénoms, son âge et le lieu de sa naissance, sa profession et sa demeure actuelle.
Le Frère Couvreur fait la demande au Frère Terrible à travers la porte. Celui-ci répond au lieu et place du récipiendaire ; le Second Surveillant transmet au Premier les réponses, et le Premier Surveillant les redit au Vénérable.
Le Vénérable. — Demandez à ce téméraire si son intention est bien d’être reçu franc-maçon.
Nouvelle transmission de la demande et de la réponse affirmative par les mêmes intermédiaires.
Le Vénérable. — Faites-le entrer.
Le 1er Surveillant. — Faites-le entrer.
Le 2e Surveillant, au Couvreur. — Faites entrer le Profane.
Le Frère Couvreur ouvre la porte, tandis que l’un des Experts, au moyen d’un instrument à gros ressorts grinçants, simule le bruit d’énormes verrous.
Le Frère Terrible, tenant toujours le récipiendaire par le bras. — Allongez bien la jambe ; il y a un petit fossé à franchir.
On entre. Tout le monde garde le silence le plus profond.
Le 2e et le 1er Surveillants, successivement. — Le Profane est entre les deux colonnes.