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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/397

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fait monter les degrés, le Frère Terrible lui prend la main, et cette fois c’est le Vénérable que le récipiendaire frappe légèrement à trois reprises sur l’épaule.

Le Vénérable. — Qui va là ?

Le Frère Terrible. — C’est un Profane qui demande à être reçu Franc-Maçon.

Le Vénérable. — Comment a-t-il pu concevoir l’espérance d’obtenir une telle faveur ?

Le Frère Terrible. — C’est parce qu’il est libre et de bonnes mœurs.

Le Vénérable. — S’il en est ainsi, eh bien ! qu’il passe par les flammes purificatoires, afin qu’il ne lui reste plus rien de profane !

Au moment où le récipiendaire descend les marches de l’estrade pour se rendre entre les deux colonnes, le Frère Terrible l’enveloppe de flammes à trois reprises. L’instrument dont il se sert à cet effet s’appelle la « lampe à lycopode ». C’est un long tube de métal, se terminant à l’extrémité par une lampe à esprit de vin, entouré d’un crible en forme de couronne ; les trous de ce crible donnent passage à une poudre très inflammable, appelée « lycopode », renfermée dans l’intérieur, et que le souffle de celui qui embauche l’instrument pousse sur la flamme de la lampe. Cette poudre provient des capsules du lycopode, plante cryptogame de la famille des mousses.

Le 1er Surveillant. — Vénérable, le troisième voyage est terminé.

Le Vénérable. — Monsieur, vos voyages ont touché à leur fin. Vous avez pu constater que le dernier a été encore moins pénible que le précédent ; c’est la récompense de votre persévérance à atteindre le but où vous désirez arriver. Vous avez passé par la terre, par l’air, par l’eau et par le feu. Les flammes dont vous avez été environné en dernier lieu sont le complément de votre