Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/420

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— absolument comme le prêtre à la messe, au Dominus vobiscum, — déclame, avec emphase, le boniment que voici :

« — Grand Architecte de l’Univers, les ouvriers de ce temple te rendent leurs actions de grâces et rapportent à toi tout ce qu’ils ont fait de bon, d’utile et de glorieux dans cette journée solennelle où ils ont vu s’accroître le nombre de leurs Frères. Continue de protéger leurs travaux et dirige-les constamment vers la perfection. Que l’harmonie, l’union et la concorde soient à jamais le triple ciment de leurs œuvres ! Et vous, prudente discrétion, modeste aménité, soyez l’apanage des membres de cet Atelier ; et que, rentrés dans le monde, on reconnaisse toujours, à la sagesse de leurs discours, à la convenance de leur maintien et à la prudence de leurs actions, qu’ils sont les vrais enfants de la lumière. Ainsi soit-il ! »

Tout le monde répète : « Ainsi soit-il », et l’on procède enfin à la fermeture des travaux. On se rassied.

Le Vénérable, après un coup de maillet. — Frères Premier et Second Surveillants, demandez aux Frères qui composent vos colonnes s’ils n’ont rien à proposer dans l’intérêt de l’Ordre en général et de cet Atelier en particulier.

Cette demande est répétée par les deux Surveillants, et l’on agit suivant son résultat. Si personne ne demande la parole (ce qui a lieu en général, vu l’heure avancée), le Vénérable continue.

Le Vénérable. — Je vais faire circuler le sac des propositions en même temps que le tronc de bienfaisance (on dit aussi : le Tronc de la Veuve). Frère Maître des Cérémonies, Frère Hospitalier, remplissez vos offices.

Le Maître des Cérémonies prend l’urne des propositions, l’Hospitalier prend le tronc de bienfaisance, et ils les présentent l’un et l’autre à chacun des assistants