Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/69

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pièces, les voyaient, elles étaient stupéfaites ; « ce n’était pas cela qu’on leur avait dit », m’expliquaient-elles.

Ah ! l’on comprendra à quel point j’ai eu le cœur déchiré, combien j’ai souffert, et combien il a fallu que je fusse aveugle pour ne pas m’être séparé plus tôt de ce monde sans principes, ne connaissant, en fait de sentiments, que l’envie et la haine, ne vivant que d’intrigues déloyales, distillant partout et toujours le venin de la calomnie.

Ce n’est pas tout. Je fus aussi attaqué dans mon travail, sans relâche, de la même manière lâche et perfide. On allait voir les personnes avec qui j’étais en rapport, on me discréditait dans leur esprit, on les menaçait de leur retirer telles et telles clientèles si elles continuaient à me faciliter les moyens de gagner ma vie. Il est impossible de se faire une idée complète de cette persécution souterraine à laquelle je fus en butte.

On poussa l’infamie jusqu’à essayer de semer la discorde dans mon ménage ; on vint insinuer à ma femme des abominations sur mon compte.

Je demande au lecteur pardon de le faire entrer dans ces détails intimes ; mais il faut que le public sache bien que, pour satisfaire sa vengeance, la secte maçonnique ne recule devant aucune malhonnêteté, devant aucune vilenie, devant aucune bassesse.

Et encore, de quoi la secte avait-elle à se venger ? je me le demande ; pourquoi cet acharnement ? Mon indépendance me rendait donc bien coupable ? Mais n’avais-je pas été frappé d’une façon suffisante, puisque l’exclusion est, d’après l’art. 7 des Dispositions Judiciaires de ce monde-là, la plus forte peine maçonnique ? Et je n’avais fait alors aucune protestation publique


    n’y consigne que les condamnations déshonorantes, c’est-à-dire celles de droit commun.