Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/114

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fils d’Adam aspirerait la mort, des délices inconnues. Un attrait mystérieux l’emporte, et, sans plus résister, il demande à celui qui vient de l’appeler et qui l’emmène ainsi : « Où m’entraînes-tu ? — Au centre de la terre, dans l’âme du monde, dans le domaine d’Éblis et de Caïn, où règne avec eux la liberté. Ici expire la tyrannie jalouse d’Adonaï. Ici nous pouvons, en nous riant de sa fureur, goûter les fruits de l’Arbre de la Science. Ici est le domaine de les pères. — Qui suis-je donc ? et qui es-tu ? — Je suis le père de tes pères, je suis le fils de Lamech et le petit-fils de Caïn, je suis Tubalcaïn. »

Tubalcaïn introduit Hiram dans le sanctuaire du Feu, et là il lui explique la faiblesse d’Adonaï et les basses passions de ce Dieu ennemi de sa créature et qui l’a condamnée à mourir pour se venger des bienfaits que les Génies du Feu ont répandus sur elle… Hiram avance, et il se trouve en présence de l’auteur de sa race, de Caïn… L’Ange de Lumière, qui a engendré Caïn, a laissé tomber un reflet de son ineffable beauté sur la face de ce fils dont la grandeur irrite la jalousie d’Adonaï. Caïn raconte à ce dernier-né de sa race ses fautes, ses vertus plus grandes que ses fautes, et ses malheurs qui, par la persécution d’Adonaï, ont égalé ses vertus.

Hiram voit tous ceux de la race de Caïn qui sont morts avant le déluge. Pour ceux qui sont morts depuis cet acte de vengeance impitoyable, tous sont là présents, et pourtant Hiram ne peut les voir ; car la terre retient leurs corps ; mais leurs âmes sont rentrées dans ce domaine de Caïn et d’Éblis, qui est l'âme du monde.

Et Hiram entend la voix de celui qui est né des amours de Tubalcaïn et de sa sœur Nohéma, et qui lui-même connut charnellement la femme de Cham et eut d’elle Chanaan, père de Nemrod : « Un fils naîtra de toi, que tu ne verras pas et qui te donnera