Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/195

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tons, car tout dans l’histoire de l’humanité porte avec soi un enseignement utile dont il faut rechercher le sens caché.

À partir du 17e degré, nous entrons, ainsi que je vous le disais tout à l’heure, dans la période religieuse où se produisent toutes les manifestations d’un culte matériel.

L’humanité est adulte. Après s’être ignorée bien longtemps, elle dent fermenter dans son cerveau un sentiment inconnu. Elle a soif d’activité intellectuelle ; elle cherche sa voie… En possession de la croyance à l’unité de Dieu, de ce dogme qu’elle croit incontestable parce qu’il est alors incontesté, elle donne carrière à son imagination et s’abandonne à une exubérance d’idées religieuses qui ne sont que des excès d’amour envers celui qui, à ce qu’elle pense, lui a ouvert la vie éternelle. La croyance simple, l’affirmation, ne lui suffisent plus ; il lui faut le culte et l’adoration comme preuve de la reconnaissance qu’elle éprouve envers cette cause première dont elle émane…

Ne lui parlez pas de raison, de logique, à cette humanité adolescente ; elle ne les connait pas !… Elle a sa croyance, sa foi, et elle l’affirme avec toute cette vivacité de sentiments et de passions dont est capable la jeunesse.

Nous sommes en plein moyen-âge. La civilisation gréco-romaine a disparu. Le monde est au milieu des ténèbres épaisses de l’ignorance ; c’est a peine si quelque lueur bien discrète ose apparaître au fond des

    ces grades intermédiaires n’existent plus ; cela risquerait de faire comprendre aux nigauds du 18e degré qu’on s’est moqué d’eux. Aussi, il s’en tire en n’y affirmant rien d’une manière expresse : « C’est assez généralement que ces degrés se donnent sans l’appareil consacré par les Rituels ; cependant, ces cérémonies particulières subsistent, et ces anciennes formules, quelques Chapitres s’en servent encore. » De cette façon, tout est sauvé.