Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

préjugés, des superstitions et des fausses doctrines, pour planer dans les trois régions célestes de l’Intelligence, de la Conscience et de la Raison, correspondant aux besoins politiques, sociaux et matériels de l’Humanité.

Tout commentaire serait superflu.

Le grade de Souverain Commandeur du Temple, 27e degré, rappelle la condamnation des Templiers. On apporte dans le Conseil le récipiendaire ficelé comme un vrai saucisson ; c’est pour lui apprendre qu’il est encore sous le joug des passions. On l’attache sur une planche ; on le couvre d’un drap mortuaire ; on le porte à bras ; on lui fait faire ainsi cinq fois le tour de la salle en le secouant, et l’on chante une prose funèbre ou se trouve ce passage : « Ô Maçon qui d’un profond repos dors et ne dis mot, il faut mourir, à la mort il faut venir ! » La procession terminée, on débarrasse le récipiendaire des cordes qui le garrottent, pour lui montrer la différence qui existe entre un esclave et un homme libre, et on le couronne solennellement. En vertu de sa nouvelle dignité, il a le droit de garder en Loge son chapeau sur la tête et il est dispensé du catéchisme. Par contre, il s’engage à « obéir toujours et quand même aux ordres qui lui seront hiérarchiquement transmis ». En lui donnant la consécration du grade, on lui fait savoir que, « s’il est armé Chevalier du Temple et créé Grand Commandeur, c’est pour combattre en vue du triomphe de la Franc-Maçonnerie, pour défendre ses doctrines et maintenir ses principes, pour rendre la justice à tous également, et pour remplacer l’autorité et le gouvernement dans la société profane, quand le moment sera venu, par des représentants directs des intérêts libres des associés, dont la mission consistera à veiller à l’exécution des décisions prises par les supérieurs hiérarchiques de l’Ordre. »