Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/264

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Le Grand Maître la frappe d’un coup de poignard, en disant : — Haine à la tyrannie ! Mort au crime ! Le candidat l’imite, en répétant les mêmes paroles.

On quitte le caveau et la Chambre Noire.

Le Frère Introducteur couvre d’un voile épais la tête du récipiendaire. Puis, après quelques minutes d’attente, on se remet en marche, pour aller à la Chambre Blanche.

En passant devant le troisième appartement, où siège l’Aréopage, on s’arrête. La porte de cette salle est ouverte, et le récipiendaire entend trois voix dans le lointain, celle du Grand Maître et celles du Premier et du Second Grands Juges (titre des Surveillants).

Le Grand Maître. — Fais pour les autres ce que tu voudrais qu’ils fissent pour toi.

Une pause.

Le 1er Grand Juge. — Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fût fait.

Une pause.

Le 2e Grand Juge. — Adore l’Être Suprême[1].

Une pause.

Le Grand Maître. — Aime ton prochain comme toi-même.

Une pause.

Le 1er Grand Juge. — Soulage les malheureux.

Une pause.

Le 2e Grand Juge. — Sois vrai et fuis le mensonge.

Une pause.

  1. Même observation qu’à la page précédente. Le système théologique en honneur dans la Maçonnerie, c’est le dualisme de la divinité ; deux principes se combattant et également éternels, Lucifer, le Bien, et Adonaï, le Mal. L’univers existe de toute éternité aussi. Il n’y a pas de création, mais organisation. On dit : Grand Architecte, et non : Créateur. Le mauvais principe étant Adonaï, c’est Lucifer qui est l’Être par excellence, l’Être Suprême. Adorer l’Être Suprême, c’est adorer Lucifer.