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des cartes, une certaine réputation de philanthropie s’il n’existait aucune œuvre, ayant une couleur du charité, sous le patronage de la Confrérie Trois-Points.

Cette œuvre, c’est l’Orphelinat Maçonnique. Suivant les ressources affectées à cette œuvre, une Commission spéciale pourvoit à l’éducation d’un certain nombre d’orphelins louveteaux et d’orphelines louvetonnes (enfants de Maçons ayant perdu leurs parents). Seulement, si c’est là le seul acte ressemblant à de la bienfaisance qui soit à l’actif de la Maçonnerie, d’autre part elle sait s’arranger pour que ce soit les bonnes gens du monde profane qui en paient les frais.

Voici le procédé en trois points, comme toujours  :

1o Ayant réussi à accaparer les municipalités des grandes villes, l’œuvre maçonnique commence par tirer de cette source le plus de bourses possibles au profit de ses louveteaux et louvetonnes.

2o Les autres sont placés, non dans des maisons d’éducation créées et entretenues avec la caisse de l’Ordre, mais chez des instituteurs et institutrices laïques qui ne sont pas ceux de la commune : on choisit à cet effet des pensions de fondation récente, ayant besoin de paraître prospères, d’avoir beaucoup d’élèves ; les louveteaux et les louvetonnes y sont acceptés à des prix dérisoires de bon marché, la secte faisant ressortir aux chefs de ces établissements que la Franc-Maçonnerie leur revaudra cela en les recommandant aux nombreux membres et amis qu’elle compte, c’est-à-dire en leur créant une vraie clientèle. Une fois ses louveteaux et louvetonnes ainsi casés à droite et à gauche, le Grand-Orient et le Suprême Conseil se préoccupent fort peu de recruter des élèves sérieusement payants aux institutions auxquelles on a promis monts et merveilles ; nos 33es ont, en vérité bien autre chose à faire.