Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/430

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s’en faisaient des titres, les infortunés !… Trois jours après leur réception, ils étaient arrêtés et envoyés sur les pontons.

Je tiens la confidence de ces faits, qui ne sont certainement pas uniques, d’un Maçon honnête, — il y en a, — aujourd’hui encore membre de la société, ancien officier de l’armée.

En me les racontant, ce brave homme était indigné, il avait les larmes aux yeux ; mais, aveugle comme les quelques cœurs loyaux qui s’obstinent à demeurer dans la secte dont ils ne distinguent pas le but secret, il prenait pour une exception honteuse ce qui est le cas général.

Or, je le demande, est-ce que ce que je dénonce là à l’indignation publique n’est pas la dernière des infamies ? Est-ce qu’une seule société de chrétiens aurait eu recours à de telles manœuvres, viles et lâches, pour découvrir et frapper des adversaires vaincus ? Est-ce que cela ne soulève pas le cœur de mépris et de dégoût ?

Telle est la Maçonnerie.

Qu’on la juge par ses exploits, par ses œuvres.

Pauvre peuple ! éternelle victime des gredins sans foi, sans conscience, sans honneur ! Je t’ai toujours aimé, et je t’aimerai toujours.

Ma conversion inespérée n’a pas diminué l’affection que j’avais pour les déshérités du sort, au contraire. Je les aimais mal, à l’époque de mon aveuglement ; aujourd’hui, je les aime bien. Je comprends ce que je ne comprenais pas, je vois ce que je ne voyais pas.

Et maintenant, fidèle à Celui qui aimait les pauvres, je dévouerai plus que jamais mon existence à les sauver de la corruption de leur ennemi, c’est-à-dire de Satan et de ses sectaires.