Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/77

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un violent coup de maillet qui le renverse et l’étend à ses pieds.

En disant ces derniers mots, le Très Respectable frappe vivement le récipiendaire au front avec son maillet. Au même instant, les deux Experts culbutent le Compagnon et le font tomber à la renverse dans le cercueil qui se trouve derrière lui et d’où le précédent pseudo-cadavre s’est furtivement évadé.

On couvre le postulant du drap funèbre, après lui avoir jeté son tablier sur la figure ; on lui pose sur les pieds une équerre et un compas ; vers la tête, on relève un peu le drap noir, et l’on plante dans les cheveux de notre homme une branche d’acacia. — Pendant tout ce qui vient de se passer, j’ai oublié de le dire, le récipiendaire a dû se tenir à l’ordre de Compagnon, ainsi que tous les assistants. En l’allongeant dans le cercueil, les deux Experts lui ont placé la main droite en signe de Compagnon, le bras gauche allongé le long du corps, et on lui a mis la jambe droite en équerre en lui faisant ployer le genou.

Le Très Respectable, avec solennité. — Ainsi périt l’homme juste, fidèle au devoir jusqu’à la mort !

Silence de quelques instants, pendant lequel le Très Respectable et les Surveillants regagnent leur place.

Quant au récipiendaire, s’il ne voit plus rien, du moins il entend très bien, et c’est surtout à son intention que la comédie vu continuer. Pendant qu’il est recouvert de l’épais drap mortuaire, une partie des assistants, sans faire de bruit, remplace la tenture noire de la salle par une verte, ce qui s’opère sans difficultés au moyen d’encadrements qui se retournent.

Le Très Respectable, élevant un peu la voix. — Les trois meurtriers, s’étant rejoints, se demandèrent réciproquement la parole de Maître ; voyant qu’ils n’avaient pu l’obtenir, ils furent désespérés d’avoir com-