Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/93

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dans son langage imagé et sa poésie naïve, a légué à travers les âges le souvenir de celui que nous appelons notre Maître.

Nous autres, Maçons, nous retrouvons dans Hiram la personnification de l’humanité, travaillant et luttant sans cesse, succombant parfois, mais se relevant toujours plus forte, plus vivace et plus vaillante pour continuer sa marche et arriver au but suprême : l’éternelle Vérité !

(Silence de quelques instants.)


Le Très Respectable. — Mon Frère, je pense que vous avez médité et j’espère que vous méditerez encore mes paroles ; je forme des vœux pour que vous vous pénétriez bien de leur véritable sens, pour que vous y trouviez un sujet d’étude sérieuse… Mais votre instruction de ce jour n’est pas complète. En vous narrant l’histoire d’Hiram et de Salomon, je n’ai appelé votre attention que sur ce fait indiscutable de l’existence d’une force inconnue qui s’ignore elle-même, le Peuple. Il vous reste à connaître la part que Salomon a prise dans le meurtre d’Hiram ; il vous reste à apprendre la légende de la reine de Saba, dont je ne vous ai dit qu’un mot ; il vous reste à découvrir, par l’exposé plus détaillé du Vénérable Frère Orateur, les motifs secrets de l’éternelle lutte du Bien et du Mal, de la guerre implacable de l’Esprit de l’Hypocrisie, de l’Ignorance et de la Haine contre le Génie du Travail, de la Science et de l’Amour… Vénérable Frère Orateur, vous avez la parole… Attention, mes Frères.

Le discours de l’Orateur à la réception de Maître est d’une importance trop capitale pour que je néglige d’en donner intégralement la substance. Si la forme de « ce morceau d’architecture » varie, puisque la rédaction en est laissée au harangueur, le fond, par contre,