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Ce fut vers le milieu de mai que le Midi Républicain interrompit le roman contre Pie IX. Deux mois et demi plus tard, le 30 juillet, MM. Firmin et Cabirou étaient assignés avec moi par le neveu du Souverain Pontife. Devant le tribunal, ils déclarèrent avoir seulement prêté leurs presses à la publication ; en affirmant cela, ils disaient la pure vérité. Le vrai coupable, en cette affaire, je le répète, ce fut moi.

Au surplus, j’utilisai, à mon tour, personnellement les pamphlets dont j’avais fait provision en Suisse. Après le roman, écrit par un ami sous le masque du prétendu camérier Volpi, je donnai au public trois volumes, intitulés Pie IX devant l’Histoire ; dans cet ouvrage, je m’acharnai surtout contre le saint-père en tant que chef de la religion et homme politique ; les calomnies relatives à la question des mœurs étaient résumées en quelques pages.

On m’a souvent demandé de publier le nom de l’auteur des Amours Secrètes de Pie IX. Je me suis toujours refusé à le faire, cet auteur m’ayant prié, alors qu’il était mon ami, de ne jamais imprimer son nom. Maintenant, cet homme s’est déclaré mon ennemi :