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une partie de la légende ; s’il est venu en ami, il a été payé en général.

Garibaldi bondit hors de son fauteuil. On échangea des explications. Et, comme il se refusait à reconnaître que sa solde avait été versée par le gouvernement de la Défense Nationale, on lui certifia, quelques jours après, les pièces justificatives.

Le misérable, qui avait ainsi abusé de sa confiance, qui avait touché et signé pour lui, était un de ses plus intimes amis, un homme pour lequel il s’était à plusieurs reprises brouillé avec ses fils et avec toute sa famille.

C’était… le chef d’état-major Bordone.

Si un homme a eu une influence funeste sur Garibaldi, c’est bien ce Bordone, et c’est à lui que revient la responsabilité de tous les méfaits attribués au général, pendant la campagne.

Quel est Bordone ? — Le pauvre peuple l’ignore. Les républicains et les libres-penseurs ne voient en lui qu’un anti-clérical. Je vais les édifier.

Et d’abord, le gouvernement de la Défense Nationale savait à quoi s’en tenir sur l’individu.

Ici, je suis obligé de mettre en cause quel-