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Voici cette lettre :


À notre Saint Père le Pape Pie IX.


Saint et bien-aimé Père,


Ayez pitié de moi, car j’ai deux enfants bien malades. Je les recommande à vos saintes prières. Deux garçons de 16[1] et 19 ans, ne croyant plus en Dieu ni à l’immortalité de l’âme.

Un de vos enfants dévoués,
qui vous aime,
Membre du Cercle Religieux,
Marius Jogand.
Marseille, 30 mars 1869.


Rendant compte de sa démarche, le religieux, qui avait été le messager de mon père, lui dit en lui rapportant la réponse :

— Ayez confiance. Dieu ne vous abandonnera pas. Le Saint Père a pris part à votre affliction. Sa Sainteté a daigné vous donner une preuve bien consolante de sa bonté pa-

  1. Mon père commettait une légère erreur à mon propos ; je n’avais alors que 15 ans.