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cela ferait avancer la roue du char de la République.

D’ailleurs, M. Ernoul ne s’est jamais caché pour proclamer que « le Syllabus était la plus grande pensée du siècle. » Là où nous allons donc, c’est au Syllabus, comme qui dirait au pôle Nord (en admettant que le bon sens et la raison se trouvent au pôle Sud).

Les Gustave Lambert qui dirigent cette belle expédition nous feront bien arrêter dans les mers glaciales de Mac Mahon ; mais il faut espérer que cette station sera courte et ne retardera pas notre marche de plus de cinq minutes.

Pour eux, comme pour le capitaine Hatteras, le pôle Nord est une idée fixe, le Syllabus est une toquade. En mourant, ils regarderont le Septentrion ; à l’agonie, ils murmureront : « Anathème à ceux qui disent que les Ignorantins ne sont pas impeccables ! Anathème à ceux qui nient que Cicéron, le plus grand orateur romain, a fait ses études chez les Jésuites ! ! ! »

 
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