Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/144

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auoyent befoin, difant l'auoir apprins d'vn grand Medecin. A ces obiections ie refpons que telles proprietés font nées aux parties de certains animaux qui ne font pas à toutes les autres efpeces, & par contraire il y peut auoir des parties auffi en certains animaux, qui peuuent engendrer vn venin en femblable parties, comme nous voyons la ceruelle du chat troubler les efprits, & faire venir fol, les poulmons ou haleine feulement fortant d'iceux, infecte les poulmons des hommes, & les rend afthmatiques, comme nous affeure Mattheol à fon fixiefme commentaire fur Diofcoride chap. vingtcinquiefme. Donques s'il y a quelque proprieté maligne, ou bonne aux parties des animaux, elle agira pluftoft & auec plus de violẽce à fes femblables qu'aux autres, parce que la fimilitude de fubftance, qui eft entre elles faict que pluftoft telle vertu eft portée & attirée à fes parties femblables, & ainfi void-on le crane d'vn homme plus fouuerain remede à vn homme, comme nous auons dit en autre part : & celuy d'vne femme à vne femme, pour eftre de tant plus proche, & femblable en fubftance : & par ces raifons ie conclus que les animaux en general eftans fubiects à l'Epilepfie, il eft meilleur, voire tres-bien faict de ne manger d'aucune tefte ou ceruelle d'iceux, pour efuiter la nuifance qui en peut arriuer, que d'en mãger ny d'en vfer aucunement, finõ que ce foit par l'ordonnance du Medecin qui pouruoyra à toutes ces chofes.