Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ratiocinant fur la nature de cefte maladie, & de la qualité de l'air, confeille aux Epileptiques de changer de lieu, afin qu'en refpirant vn air clair & lumineux, exempt de toute corrumption, le cerueau foit fortifié & puiffe vaincre & debeller ce mal. Que fi l'air pour pur & bon qu'il foit, eft meflé de quelques vapeurs, qui ayent pouuoir d'engendrer ce mal, fi toft & promptement il l'engendrera à ceux qui y font difpofés, comme eft (au recit de tous les naturaliftes, & commune opinion des medecins) la fumée du foye du cerf, & de la corne de cheure bruflée, le foulfre & le bitume en font autant, fi leur fumée & vapeur parmy l'air eft reçeuë validement au cerueau, par quelle qualité ces chofes engendrent ce mal, i'ayme mieux confeffer l'imbecillité de mon entendement librement en cela, que comme lon dit me feroit tirer l'oreille, ou comme quelques vns s'eftiment d'efprit fi gaillard, de pouuoir de tout rendre raifon en femblable chofe que cecy, fe voyans preffés nyent tout à plat l'expérience, ou bien diroyent que cela eft par vne antipatie qu'ont ces chofes auec le cerueau pour eftre puantes & foetides. Mais n'y a-t-il des chofes auffi puãtes que celles là, defquelles nous ufons tous les iours en medecine, qui ne nuifent nullement au cerueau ? comme ce puant huile de Iayet, tant propre aux ifteriques paffions, la fumée d'vne falle & vilaine femelle de folier, laffe, foetide, & le caftoreum ? toutes lefquelles chofes