Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

luy remonftraffent, ne fe fouenant plus des promeffes que Dieu fit à Noé, de faire vne arche pour fe fauuer en ce temps là. Mais Dieu regiffant les aftres, ne permit telle affluence d'eau, qu'elles fubmergeaffent de nouueau les humains ; toutesfois en effect de ces propriétés celeftes, qui ne furent du tout retranchées, cefte année là plufieurs fources desbordarent, plufieurs riuieres verfarent, & plufieurs mers s'eftendirent fort loin de fes limites : & le ciel iouant fon perfonnage, ietta fi grande quantité d'eau, qu'il eftonna beaucoup de gens. Mais las ! nous pauures Frãçois, eftant encore tous cailleboutés du fang efpãché par nos guerres ciuiles, tous vlcerés de pefte & tous deffechés de famine, ne nous fouuenons nous pas de cefte grande conionction diametrale, qui arriua l'an mil cinq cens foixante deux de Saturne auec Iupiter ? occafion pour laquelle, encore que ces effects n'arriuaffent fi toft apres : ce Prince des Mathematiciens Noftradamus, efcriuit au Pape Pie IIII, qui regnoit pour lors, comme appert par le Diaire qu'il fit en cefte mefme année, & l'affeuroit d'vn grand efchec, qu'il preuoyoit arriuer à l'Eglife ; qu'il preueuft fagement, comme auffi menaçoit le Royaume de France, de tous les maux en general que nous auõs veu arriuer defpuis, & Dieu veuille par fa grace (en nous conferuant noftre Prince) que nous en foyons entierement defliurez ; comme auffi des efuenemens defquels | les aftres nous menaffent