Page:Taxil - Traicté de lepilepsie, 1603.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de diuin en elles. Hippocrate au liure de aere, aequis & locis, ne dit-il pas que le medecin qui fera verfé à l'Aftrologie, predira quelles maladies affligeront le peuple l'année future ? Je laiffe à part plufieurs hiftoires anciennes, d'où nous en pourrions tirer une infinité d'exemples, me contentant de propofer feulement ce que nous auons veu de noftre tẽps, foubs le nõ de du Billy, mais de quel homme parle-ie ? n'eftoit-il pas confumé en toutes les parties de philofophie, medecin de fa profeffion, mathematicien meteorologique, non pas tant de fon bon gré, que par la priere des Princes & des Rois ? Tel fut ce grand Noftradamus, comme i'ay ia dit, les efcrits duquel nous lifons auec efpouuantement. Fœlix qui potuit rerum cognofcere caufas. Mais la science me dira-on eft, des chofes vniuerfelles, non des particulieres, les predictions d'iceluy fe font entenduës iufques aux plus baffes, rien n'empefche, puifque le ciel gouuerne en general le monde inferieur, & fes parties, le ciel efmeut les elemens, les elemens, le corps de l'homme ; & le corps, la mafe du fang, & les efprits font agités auec le fang, & noftre ame qui fuit fouuẽt le temperament du corps en fes actions, ne fera elle pas auffi efmeuë auec eux ? Il eft facile aux medecins des Princes, de fçauoir de l'eftat à venir d'vne terre, par le moyen de leur natiuités, outre que la phyfique faict grande ouuerture à la cognoiffance de leurs paffions, |