Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais je laisserai de côté ces différents genres pour ne m’attacher qu’aux drames Tsa-Ki, lesquls appartiennent exclusivement au siècle des Youên, le plus grand siècle littéraire de la Chine, le plus distingué par les grands talents.

Le lecteur attentif tirera cependant une conclusion de toutes ces remarques. En lisant ces noms bizarres qui désignent des genres essentiellement différents, soumis à des règles fixes, il se demandera peut-être si la Chine est bien cet empire immobile, enseveli dans le passé des siècles, et insouciant de l’avenir. Il réfléchira, en constatant le nombre immense des pièces de théâtre et la variété étonnante des genres, que nos peuples n’ont pu échapper à la loi universelle du mouvement des idées. Cette loi est promulguée partout où il y a une race d’hommes, et la théorie beau faire, il faut que la loi s’éxécute et que les résultats apparaissent. Cette loi a pour force la mode, cette puissance secrète qui agit sans se lasser jamais et qui a établi son empire dans toutes les volontés humaines. Ce qui plaît sous les