Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/158

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provinces du centre. Mais ces considérations m’entraîneraient hors de mon sujet. Je reviens à la satire.

Le dogme de la métempsycose fait partie des croyances encouragées par le bouddhisme. C’est une théorie comme une autre ; elle ne gêne personne. Comme influence sur l’esprit du populaire, elle n’est pas à dédaigner ; car, selon la vérité bouddhique, après que les jugements ont été rendus là-haut sur les affaires qui nous concernent, nous sommes classés. Il y a une première classe qui comprend les hommes vertueux : ceux-là montent au ciel, il n’y a plus à s’occuper d’eux. La seconde classe comprend tous les hommes de moyenne vertu, une vertu à l’usage des gens du monde : ceux-là retournent sur la terre et y nagent dans les délices du mandarinat et de la fortune. Quant aux gens de la troisième classe, le lecteur l’a déjà deviné, ce sont les méchants, ceux qui ne sont pas bouddhistes : dans l’enfer, les méchants ! et ils y restent. De sorte que, pour peu qu’on soit intelligent, on n’a vraiment