Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/174

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La foule se rassemble autour de ce visionnaire, qu’elle prend pour un insensé. Le magistrat ordonne qu’on l’arrête. Ici se termine le prologue.

Yo-Cheou, rentré chez lui, tombe subitement malade ; il sent ses forces diminuer progressivement ; la prédiction du Tao-Sse s’accomplit ; il va mourir. Toute sa famille l’environne, anxieuse ; on appelle le médecin : vains efforts ; le mal est sans remède. Yo-Cheou appelle son frère et lui adresse ses suprêmes recommandations ; elles sont curieuses et renferment des traits de mœurs intéressants.


YO-CHEOU.

Mon frère, j’ai des amis, j’en ai surtout, quand j’ordonne un grand festin ; mais à qui, si ce n’est à vous, pourrai-je confier ma femme, recommander mon fils ? Ecoutez : je vais vous ouvrir mon cœur. Ma femme est jeune encore, elle est belle, elle a des charmes...

SUN-FO.

Qui ne font aucun tort à sa vertu. Qu’avez-vous à craindre ?

YO-CHEOU.

Ce que j’ai à craindre ? Les séducteurs. Il y a dans