Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/276

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une simple chiquenaude, un murmure à l’oreille, un sourire, une tentation. Vous croyez que c’est elle ? vous vous retournez, elle a disparu.

Pendant ce temps, l’ordonnance de ce merveilleux docteur opère ses enchantements : le murmure devient un concert séraphique ; le sourire une vision adorable ; la chiquenaude, une force emportée qui ne connait plus d’obstacles ; et la tentation... pas même un souvenir ! l’âme est prise, captivée, séduite.

C’est la soubrette chinoise que je définis ainsi ; on ne le croirait peut-être pas, mais on n’en doutera plus après la lecture des scènes qui suivent cet exposé. Cependant le rôle de cette petite fée n’est pas tout fantaisie, et l’auteur de la fiction ne l’a pas imaginée sans donner un but utile à sa verve ingénieuse.

Lorsque Méphistophélés conduit son élève dans le jardin de Marguerite, devant « la demeure chaste et pure », ce n’est pas seulement pour enflammer le cœur de Faust de tous les transports de l’amour poétique : c’est la scène de la fenêtre