Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/279

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leur maître à tous, et encore une fois nous nous trouvons d’accord sur ce point, comme sur bien d’autres, avec le plus grand esprit des races occidentales.

Les séductions de la nature présentées dans de certaines circonstances, et à propos, viennent généralement à bout des caprices de l’imagination : il faut des génies pour combattre les fantômes. C’est le système qu’emploie notre soubrette, et celui que j’ai retrouvé aussi chez les romanciers français les plus en renom. C’est un moyen qu’on croirait usé à force d’être vieux ; mais il plaît toujours. Des gens qui se détestent, séparés par des dissentiments qui semblent insurmontables, deviennent subitement des amoureux passionnés : un paysage bien traité, une scène de ruines, un petit chemin et un ruisseau dans un bois, le silence plein d’amour d’un clair de lune, voilà les sortilèges qui opèrent la merveille.

C’est la manière du plus favori des romanciers, Octave Feuillet, et il s’en sert toujours avec le