Page:Tcheng Kitong - Le Theatre des Chinois, 1e ed. Calmann Levy, 1886.djvu/49

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Quant à la scène, elle est tout entière, comme je l’ai dit, dans l’imagination du spectateur. Nous n’avons pas de théâtre permanent, et, par conséquent, pas d’abonnement à l’année. Un théâtre se construit en quelques heures : quelques planches placées sur des tréteaux et élevées de sept à huit pieds au-dessus du sol ; des bambous supportant une toiture de nattes ; des toiles peintes servant de cloisons sur le fond et de chaque côté de la scène ; puis tout autour des gradins disposés avec la même science architecturale : tels sont le théâtre et la salle.

Ces installations se font sur les places publiques ou même dans les rues ; les habitants d’un même quartier se cotisent pour réunir les fonds nécessaires et, souvent même, les mandarins, dans le but d’encourager ces divertissements, unissent leur souscription à celle des habitants. Ce sont là les théâtres populaires.

Les riches et les membres de l’aristocratie n’ont pas à rechercher les plaisirs du théâtre ; ils se les procurent chez eux.